Les peintures en duo de Valérie Rezai et Virginie Maximin sont nées en sous-sol, d’un travail photographique sur les murs en réfection de la station de métro Brochant à Paris.
Leur point de départ se situe bien après ce qui aurait intéressé leurs aînés du Nouveau Réalisme. Au moment de leur captation, les affiches, les inscriptions ont presque disparu : arrachées par les équipes de
rénovation, grattées par des voyageurs désœuvrés, graphées par d’autres. Une fantastique matière pour des graphistes passionnées par la composition et la typographie.
Le duo remonte ces fragiles traces superposées à la surface, les recompose sur ordinateur, les imprime sur toile et les retravaille au pinceau. Naissent des paysages typographiques, une topographie imaginaire faite d’îlots de couleurs surgissant du feuilleté des déchirures, objets de méditation et de rêverie...
Eléonore De Greef